Se former : est-ce une nécessité ?

– Le mode d’emploi –

Si vous êtes en quête de sens ou que vous avez commencé votre évolution professionnelle, vous devez vous demander si la case formation est une case à cocher dans le processus. Si ce n’est pas du tout automatique, c’est une étape qui peut avoir des vertus si vous la suivez pour de bonnes raisons. Petit tour d’horizon pour vous aider à décider si oui ou non, une formation sera fertile dans votre parcours d’évolution.

1. Métiers couteaux suisses vs métiers spécialistes

Si vous lisez régulièrement cette lettre, vous vous habituez à cette distinction fertile, particulièrement lorsqu’on parle formation ! Mais qu’est-ce qui se cache derrière ?

Les métiers que nous nommons couteaux suisses sont ceux qui sont basés sur une forte polyvalence et une grande adaptabilité : coordination, chefferie de projet, animation d’équipe ou de démarche… Ils demandent moins de compétence technique et davantage de compétences transversales et de savoirs comportementaux.

En évolution professionnelle, on cherche souvent à donner une couleur (écolo, solidaire, ESS…) à des compétences existantes et à avoir des expériences qui permettent de les adapter aux réalités spécifiques des associations, entreprises et institutions porteuses de la transition.

Les métiers que nous nommons spécifiques sont ceux qu’on rattache à un métier qui dispose de caractéristiques techniques très spécifiques : boulangerie, diagnostic naturaliste, rénovation énergétique, installation de panneaux photovoltaïques, éco-conception…

En évolution professionnelle, il est nécessaire d’identifier la ou les voies pour les atteindre (grâce à des entretiens métiers, par exemple) avant de se lancer dans une formation. Il existe presque toujours des formations dédiées, et quelques échanges permettent de savoir lesquelles suivre !

Nous allons nous intéresser particulièrement aux métiers couteaux suisses qui posent le plus de questions en termes de formation car il n’y a pas de formation dédiée quand on est en évolution pro, d’autant qu’une formation qui transmettrait des compétences de gestion de projet ne serait pas adaptée à des personnes déjà expérimentées et formées sur ces sujets !

2. Se former pour soi

Ce n’est sans doute pas intuitif, mais lorsqu’on évolue dans sa vie professionnelle vers des métiers couteaux suisses qui recyclent ou réemploient une partie de nos compétences et expériences, se former est souvent d’abord utile pour soi avant d’être utile pour être recruté dans une structure employeuse.

Elle vise à nous donner quatre ressources : une aide pour trouver une place qui nous correspond réellement, un sentiment de légitimité (pour oser se lancer), une acculturation aux enjeux et une adaptation des compétences qu’on a déjà, pour que notre arrivée dans la structure soit une réussite pour nous comme pour elle. Cela passe par différents apprentissages :

• Affiner sa compréhension des enjeux de transition
• S’ouvrir les possibles et trouver la place qui nous correspond réellement
• S’outiller sur les pratiques dans les structures écolos et solidaires pour bien les vivre
• Se créer un réseau aidant pour trouver le boulot qui nous correspond
• Se laisser du temps pour avancer et mûrir son projet

3. Se former pour être employé

Plus habituel, on se dit que se former renforce notre employabilité. Et c’est le cas si on choisit la formation effectivement adaptée à notre projet d’évolution. Comme pour les métiers spécifiques, c’est un besoin qu’il convient de vérifier et de valider avec des professionnels, en particulier s’ils ont connu une évolution. Vous pouvez vous baser sur nos 55 portraits de personnes qui ont évolué pour trouver une personne qui travaille désormais dans un endroit qui vous intéresse !

Elle vise essentiellement à nous donner 3 ressources différentes : développer nos compétences, connaissances et savoir-faire pour accomplir nos futures missions, marquer notre parcours en termes de transition écologique et de solidarité pour ressortir dans les candidatures et bénéficier d’un réseau et d’opportunités pour intégrer un des écosystèmes de ce monde où les offres d’emplois ne sont qu’une petite partie des recrutements.

💡 Nouvelles Voies, par exemple, a été pensé autour de ces trois ressources pour les personnes en évolution professionnelle qui souhaitent (plutôt) s’orienter vers des métiers couteaux suisses : des cours, pour donner des connaissances des enjeux et des compétences transversales, un mémoire pour marquer son CV et aller à la rencontre d’acteurs qui nous intéressent et des missions de terrain pour se créer des opportunités.