La parole aux anciens et anciennes de Nouvelles Voies

Elsa, de chargée de communication dans des start up et grandes entreprises à chargée de communication et relation publique dans la justice alimentaire chez VRAC

J’ai fait des études de communication politique et publique, puis j’ai travaillé cinq ans en agence de communication. J’aimais bien mon travail au départ, je travaillais pour des ONG, des collectivités… Mais j’ai eu envie de partir, j’ai voyagé un an en Nouvelle-Zélande où je vivais en van, de manière très simple. 

À mon retour, j’ai travaillé dans une grande agence, pour des clients privés, c’était l’ambiance start-up avec tous les inconvénients : du chiffre, des bonus, on devait tout négocier… Ce retour a été très dur, je suis passée d’un extrême à l’autre. Beaucoup de choses se sont enchaînées avec ma prise de conscience sur l’état du monde. Je me demandais sans cesse à quoi servait mon travail, et selon moi, il n’allait pas dans le sens d’une société souhaitable. J’ai travaillé deux ans dans ces conditions. 

C’est pendant cette période que je me suis inscrite en parallèle en CAP cuisine. Et la deuxième année, je l’ai passée à négocier mon départ. Je suis tombée sur l’Institut par hasard, dans une conférence où intervenait Alice, une des co-fondatrices, sur la place du travail dans nos vies. Je me suis dit que Nouvelles Voies était exactement ce qu’il me fallait comme cadre pour me donner une année pour me poser et réfléchir. Grâce au mémoire et aux missions que j’ai pu faire dans des structures très variées, j’ai beaucoup appris, gagné en confiance en moi et en légitimité. J’ai été embauchée au réseau national de VRAC, avant même la fin de la formation, en tant que chargée de communication et relations publiques. C’est une très belle suite !

Antoine, de Customer Success Manager à formateur dans la transition écologique.

Après des études d’ingénieur à l’École Polytechnique, j’ai travaillé trois ans dans une structure qui accompagne les entreprises à réduire leur consommation d’énergie. Déjà sensibilisé sur les enjeux du dérèglement climatique, j’ai petit à petit pris conscience de leur enjeu systémique. Cette évolution dans ma prise de conscience a mis 3 ans à aboutir à ma démission. J’avais l’impression qu’avec ce premier poste, j’essayais de mettre un pansement sur un système qui ne tourne pas rond et qui doit être remis en question. Pour autant, j’avais la sensation qu’il me manquait beaucoup d’éléments de compréhension des enjeux pour savoir comment construire ma réflexion dans la transition et quelle était ma place dans celle-ci.

L’envie de prendre du temps pour apprendre sur l’ensemble des enjeux écologiques, de requestionner ce que je souhaitais faire et de rencontrer des personnes actrices de la transition, m’a naturellement amené vers l’Institut Transitions. Cette année Nouvelles Voies m’a permis de fortement consolider ma compréhension des enjeux écologiques et sociaux et d’acquérir des billes pour réfléchir au sens que mon engagement devait prendre au niveau de la société. J’ai pu rencontrer de nombreux acteurs et actrices de la transition, ce qui m’a aidé à me projeter vers tel ou tel secteur d’activité et de découvrir les différents métiers existants. 

J’ai découvert l’association Conscience et Impact Écologique qui fait de l’éducation populaire à l’écologie politique. Je m’y suis engagé en tant que bénévole pour transmettre tout en approfondissant mes connaissances puis, de fil en aiguille, je suis devenu salarié en tant que responsable de la relation avec les entreprises, les collèges et les lycées.

Angélique, de la gestion de paie à chargée de clientèle dans la réduction des déchets Chez Elise Lyon 

Dès mon BTS en Economie sociale et familiale, je me suis aperçue que les études ne me convenaient pas. Je souhaitais travailler sans attendre. J’ai trouvé, par hasard, un emploi de secrétaire médicale. Après quelques années, je me suis lassée. J’ai démissionné et j’ai travaillé comme gestionnaire de paie dans plusieurs cabinets. La pression était forte dans ce domaine. J’ai senti petit à petit que je n’appréciais pas mon travail, que j’étais fatiguée de ce métier.

En parallèle j’ai commencé à m’engager dans l’association Mouvement de palier, qui agit sur le tri et la réduction des déchets. Je suis devenue ambassadrice, puis bénévole active. Je me suis sentie utile. Cela m’a amené petit à petit à me poser des questions : Est-ce que je pourrais exercer un travail que j’aime ? Est-ce que je me sens réellement utile dans mon travail ? Quel impact de mon travail sur le monde ? Je me suis alors rendu compte que j’aimais les gens avec qui je travaillais mais pas mon travail, et qu’il n’était pas aligné avec mes valeurs. Je voulais agir pour la transition écologique et solidaire, mais pas que comme bénévole. La décision était prise, je devais faire une reconversion.

Après un bilan avec Hisse et Haut et un an de formation Nouvelles voies, je suis maintenant chargée de clientèle chez Elise Lyon, entreprise dite adaptée qui travaille dans la collecte et le recyclage des déchets de bureaux. C’est un nouveau métier que j’apprends, qui correspond à ce que j’aime faire. Je me sens alignée avec les valeurs de mon entreprise, qui conjugue écologie, emplois solidaires pour des personnes en situation de handicap et porte une vraie attention au bien-être au travail. Je m’y sens réellement utile.

Aurélien Bonnetaud, de chargé de mission dans un groupe d’ingénierie et conseil à ambassadeur de la sobriété énergétique

Je viens du secteur de l’industrie ferroviaire, automobile et aéronautique.

Je me suis mis à me questionner de plus en plus sur la finalité de mon travail et de son utilité. Au bout de trois ans, j’ai réussi à franchir un grand pas en quittant mon poste pour démarrer une reconversion dans la transition écologique et solidaire. Je découvrais

Nouvelles Voies six mois après. Ce programme a été une expérience vraiment très riche, il m’a apporté de nombreuses connaissances dans des domaines variés, du réseau et de la légitimité. Aujourd’hui, j’en retiens les partages, l’entraide et la diversité des parcours dans la promotion. Le fait d’avoir été aussi bien entouré toute une année, et même après, a été très aidant pour réussir ma transition professionnelle.

Suite à la formation, j’ai eu l’opportunité de rejoindre l’ALEC Lyon, ce qui m’a permis de retrouver du sens dans mon travail, mais aussi de garder du lien avec mes activités bénévoles.

Amandine, de designeuse industriel à éco-designer et coordinatrice d’une manufacture des métiers manuels à Mornant.

Après un Master en Design Produit, j’ai pratiqué mon métier dans l’industrie du sport, de la puériculture et du petit électroménager essentiellement, en alternant les postures de salariée et d’indépendante. La naissance de chacun de mes enfants m’a fait faire un pas de côté.

J’ai, à plusieurs reprises, fait le constat que ma voie professionnelle ne s’accordait pas ou peu à ma conscience sociale et écologique grandissante. Cette dissonance n’a cessé d’évoluer jusqu’à ce que je fasse le choix de faire évoluer ma voie. Mon métier me passionne, le contexte et l’économie dans lequel je l’applique me rebutent. 

Nouvelles Voies a été une respiration dans ma vie professionnelle, une parenthèse apprenante sur les enjeux majeurs de notre société contemporaine. Une année de formation pour remettre du sens et de l’utilité dans son métier, un bac à sable où la créativité est illimitée et globale, dans lequel on s’autorise à rêver et à agir en accord avec son éthique.

La transition est une épreuve souvent rude à vivre, sur le chemin de son épanouissement personnel et professionnel. Il est parfois nécessaire de déconstruire pour reconstruire. 

J’entreprends aujourd’hui sur une voie double : celle de concevoir et produire en réduisant les impacts sociaux et environnementaux de l’industrie de biens de consommation utiles et celle d’expérimenter le faire ensemble et des modes de production responsable autour d’un projet de manufacture des métiers manuels à Mornant. 

Lucas Jacquin, d’ingénieur R&D en industrie pharmaceutique à couteau-suisse du compostage

Ingénieur en biotechnologie, j’ai d’abord travaillé dans la recherche et développement sur des pathologies impactant la santé humaine. C’est ma passion pour la biologie et l’envie d’apporter quelque chose de positif à la société qui m’ont guidé vers cette voie. Avant de commencer à travailler dans l’industrie pharmaceutique, j’avais pris un an pour voyager, cela m’a rapproché de la nature et m’a fait prendre conscience de l’impact des déchets sur celle-ci. Déjà sensible aux enjeux environnementaux pendant mes études, j’ai continué à m’informer au fur et à mesure des années. Cette sensibilité s’est peu à peu transformée en angoisse. 

La démission de Nicolas Hulot, alors ministre de la Transition écologique, a été l’élément déclencheur de ma mise en action. J’ai compris qu’il fallait que je participe activement au changement et que pour cela, il fallait que j’agisse professionnellement. Le sujet des déchets organiques, comme sujet sur lequel je pouvais agir, a fini par émerger. Seulement, passé le moment initial de la motivation, je me suis vite essoufflé et j’ai mis ce sujet de côté. Deux ans plus tard, le besoin viscéral d’agir, s’est à nouveau présenté à moi. Dans ma mise en mouvement, un jour j’ai rencontré un apprenant de Nouvelles Voies lors d’une visite d’un site de compostage. Je me suis inscrit au programme et grâce à Nouvelles Voies, j’ai pu garder ma motivation sur un temps long pour permettre cette transition professionnelle. Le groupe d’apprenants tournés vers la même ambition m’a transmis son énergie. Le réseau construit pendant la formation a facilité mon intégration professionnelle.

Aujourd’hui, j’ai signé un CDI chez OuiCompost, TPE de l’ESS qui traite par compostage les restes alimentaires des Lyonnais. Mon rôle est polyvalent et amené à évoluer avec l’entreprise. C’est ce que je cherchais. Mais le plus important, c’est que depuis que j’agis concrètement, mon sentiment d’angoisse a réellement chuté.

Coralie, de cheffe de projet efficience énergétique à coordinatrice de la Maison Popote de VRAC Bordeaux

J’étais cheffe de projet en efficacité énergétique des bâtiments en bureau d’études. Je me sentais assez peu utile dans ce métier car je ne voyais pas le résultat de mon engagement, alors même que je travaillais dans la transition énergétique. On créait des bâtiments neufs qui rognaient sur des terres agricoles. On a même construit parfois en détruisant des bâtiments récents ! Ça a été long de quitter mon emploi, cela m’a pris quelques années avant de franchir le pas.

J’ai été accompagnée par une conseillère en évolution de vie pro de l’Apec, qui m’a permis d’identifier trois sujets qui me faisaient vibrer : habitat participatif, économie circulaire-zéro-déchet et alimentation durable. J’ai cherché une formation, et en découvrant Nouvelles Voies, j’ai vu la possibilité de prendre un vrai temps pour réfléchir à ce vers quoi je voulais aller. Ça m’a donné un cadre. C’est un parcours à la fois théorique avec des cours, un mémoire, et pratique avec les missions de terrain qui me permettaient de tester des choses ! 

J’ai pu faire une mission avec VRAC, ça m’a permis de voir le fonctionnement d’une association, voir de près les missions des salariés… J’ai travaillé sur le plaidoyer pour une alimentation de qualité à des prix compétitifs, pour des publics aux revenus modestes. Et j’ai été embauchée par VRAC d’abord sur un poste de coordinatrice de groupements d’achat puis, toujours chez VRAC,  sur un poste de coordination d’un lieu au service de la démocratie alimentaire, la Maison Popotte ! Je suis vraiment super contente de ce bel alignement des planètes.

Benjamin, de directeur commercial dans l’industrie de l’emballage à coach pour accompagner des personnes dirigeantes d’entreprises à prendre en compte les enjeux d’écologie

Avant, j’étais directeur commercial dans de grandes entreprises d’emballage de biens de très grande consommation. J’avais toujours voulu entreprendre, mais au fur et à mesure que ma conscience écologique apparaissait, je bloquais… Quand j’habitais en Inde, j’étais très choqué par la pollution liée aux emballages. Cette prise de conscience a rendu le statu quo intenable et renforcé mon envie de faire quelque chose. 

En rentrant en France et en arrivant à Lyon, grâce à la rencontre avec Anciela, j’ai pu m’informer et me former. Avec l’Institut Transitions, j’ai pu progresser sur mes désirs professionnels. J’ai quitté mon emploi en novembre et monté mon entreprise en décembre ! 

J’accompagne des dirigeants et dirigeantes pour qu’ils puissent sortir la tête de l’eau et avoir du temps et de l’énergie pour s’informer et prendre en compte les enjeux de la transition dans les pratiques de leur entreprise. Nouvelles Voies m’a aidé à me sentir légitime à accompagner des acteurs engagés, pour pouvoir comprendre leur approche et les enjeux sur lesquels ils travaillent. 

« Ce qui s’est passé, c’est que j’avais un décalage de plus en plus important entre mon activité professionnelle et mon mode de vie »

Laurence

 

« C’est pas simple de changer de vie professionnelle et j’avais ce sentiment qu’il fallait que je sois accompagnée »

Marion

« C’est pas simple de changer de vie professionnelle et j’avais ce sentiment qu’il fallait que je sois accompagnée »

Marion

« J’aimerais bien avancer plus vite, mais j’avance clairement plus vite grâce à l’accompagnement »

Benjamin

 

« Je pense que je voulais me donner du temps, vraiment ! J’ai tellement eu l’impression d’avoir un parcours de non-choix, que là je me suis dit, pour choisir on a besoin aussi de temps, comme une transition justement »

Wafae

« Je pense que je voulais me donner du temps, vraiment ! J’ai tellement eu l’impression d’avoir un parcours de non-choix, que là je me suis dit, pour choisir on a besoin aussi de temps, comme une transition justement »

Wafae

« Vu l’urgence qu’il y a, je pense qu’il faut que l’on passe de l’individuel au collectif »

Carine

 

Si vous avez envie d’évoluer pour mettre vos compétences au service de la transition, notre programme de formation Nouvelles Voies peut être adapté. N’hésitez pas à demander un rendez-vous d’orientation pour en discuter !
Découvrez aussi un webinaire sur le programme Nouvelles Voies et pour parler quête de sens et d’utilité, et échanger sur ce chemin de transition que nombre d’entre nous avons décidé de prendre un jour.